Plante vivace rhizomateuse, vigoureuse.
Grandes feuilles en coeur, bien arrondies, aussi longues que larges, à longs pétioles et aux bords ondulés ; ochréa (extension de la base du pétiole, entourant la tige au-dessus d'un noeud) très fine.
Fleurs bisexuées, vert jaunâtre, en panicules denses.
Fruits secs déhiscents, avec des valves entières ou en coeur à la base.

Je suis un cousin très germain des Oseilles : mon allure ne vous aura pas trompé.

Om m'a cultivé autrefois pour l'alimentation - pas seulement des moines, mais aussi du bétail - et pour des usages médicaux ou vétérinaires. Mes tiges peuvent s'accomoder commes celles de la rhubarbe.
Malgré ces indéniables qualités, on me considère souvent comme indésirable car très envahissant : il est vrai qu'avec les 50.000 graines de mon inflorescence, ailées et largement disséminées par les vents, je me propage facilement.

sources : Flore d'Europe et WEB

Les tiges pour les moines, les feuilles pour les cochons !
Ce sont les pétioles des feuilles, juteux, charnus et acidulés, qui lui ont valu au Moyen Âge son appellation : cuits, on en faisait des compotes, des confitures et des tartes savoureuses. Mais les feuilles étaient aussi utilisées comme fourrage pour les cochons : après les avoir séchées et broyées, les éleveurs les ajoutaient à la pâtée de pommes de terres cuites.
On utilisait aussi autrefois les feuilles pour emballer le beurre lors de la descente de l'alpage, ce qui permettait de le garder au frais.
source : A la découverte des fleurs des Alpes - Parc Natonal des Ecrins - éditeur : Glénat